Baroin justifie le bonus record de Maurice Levy
"Heureusement que j'ai Maurice Lévy", déclarait récemment Nicolas Sarkozy devant un parterre de chefs d'entreprise. Le patron de Publicis peut aussi se targuer d'avoir le soutien du ministre de l'Economie François Baroin. En tous cas sur son bonus de 16 millions d'euros.
"Ça tombe mal, parce que l'opinion est chauffée à blanc et que nous sommes en pleine présidentielle", a reconnu le ministre en réponse à une question, sur BFM Business, sur l'opportunité de cette "rémunération différée" dénoncée par plusieurs candidats à l'Elysée. "Cela étant Maurice Lévy, ce n'est pas un trader de 25 ans qui s'en est mis plein les poches en spéculant sur la faillite des autres pour faire sa richesse à 30 ans, c'est un immense capitaine d'industrie qui a développé un groupe français privé et qui l'a développé au niveau mondial", a plaidé François Baroin.
La porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse avait jugé mercredi "disproportionné" le bonus perçu par Maurice Lévy. Le même jour, le président-candidat Nicolas Sarkozy avait assuré "combattre" les "rémunérations choquantes" et "exorbitantes", "dans la finance ou ailleurs", tout en affirmant que ce bonus avait été voté par des actionnaires "qui ont le coeur à gauche".
Autrement dit, le président et le gouvernement n'ont jamais eu et n'ont pas la volonté de lutter efficacement contre l'inégalités des revenus !
"immense capitaine d'industrie" d'une entreprise qui incite les populations à acheter, acheter toujours plus pour que certains s'enrichissent pendant que les autres triment toujours
"Le bonus du patron de Publicis avait été dénoncé dès mardi par le candidat socialiste François Hollande, qui y voit la justification de sa mesure phare visant à taxer à 75% la part des revenus qui dépasse un million d'euros. "Ce ne sont pas ces patrons-là qui vont nous faire la leçon sur la compétitivé de l'économie française", avait-il lancé. "